Réunion régionale de la Région Méditerrannée
Les frères se sont réunis en Sardaigne autour de Gérard Fabert.
…C’était la "Journée de la Mémoire", car Bindua était l’une de nos premières fraternités. Gérard Fabert, le seul frère parmi nous à être témoin des premiers pas des PFE dans cette fraternité, avait préparé pour nous un itinéraire dans la zone minière. L’accueil qui nous a été fait en dit long sur la présence des frères ici. Un habitant de Bindua nous disait : « Les frères ne nous ont pas montré seulement la solidarité, mais la Fraternité ». Lorsque l’on sait que les frères ont quitté Bindua en 1973 ce que nous a dit cet homme est touchant.
Nous sommes allés voir la mine où Gérard a travaillé une douzaine d’année, où Tommaso et des amis de Nuoro nous ont rejoints. La mine n’est plus en activité et on peut la visiter pour comprendre le travail d’extraction de la ‘galena’ d’où l’on sortait le plomb et l’argent.
Un jour de 1952 un mineur entendit sous son marteau piqueur un bruit différent dans le haut d’une roche et une grande grotte fut mise à jour. Cette grotte de Santa Barbara, qui en fait était une géode sans aucune communication externe, est de toute beauté ; elle ressemble à une cathédrale avec ses tuyaux d’orgue et ses draperies. Ici nous sommes dans une autre dimension du temps : les concrétions avec ses stalactites et ses stalagmites qui parfois se rejoignent mettent cent ans pour grandir d’un centimètre.
Nous avons pris un repas tiré du sac avec la communauté de via Marconi à Carbonia, où Gérard a habité pendant 5 ans jusqu’au choix de la maison de retraite à Iglesias. L’après-midi nous sommes allés visiter le musée de la mine de Carbonia, où l’on faisait l’extraction du charbon. Cela nous a donné une idée de la dureté du travail des mineurs. Je vous laisse imaginer ce que peut signifier une vingtaine de marteaux piqueurs dans une même galerie, avec la poussière et le risque d’éboulement. Les mines font partie de ces rares entreprises à avoir une chambre mortuaire : nombreux sont les mineurs qui sont morts sous terre. Le soir, la messe dans l’église de Bindua fut émouvante. Nous étions attendus, les chants étaient beaux et pour ce qui est du repas qui suivit, nous avons bénéficié des plats variés et abondants que familles et amis apportaient.
Nous avons été bien gâtés.
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