Notre Histoire
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À l'occasion du 50ᵉ anniversaire
de la fondation de la Fraternité


    Le 18 juillet 1956, 3 frères arrivent au Sambuc, (un petit village de Camargue au sud de la France), pour y vivre : ils fondent ainsi la première fraternité des Petits Frères de l’Évangile.
 
   Ils sont envoyés par René Voillaume, alors prieur des Petits Frères de Jésus, en accord avec Mgr de Provenchères, Évêque du diocèse d’Aix-en-Provence. Celui-ci suit de près ce nouveau groupe de religieux qu’il érige officiellement en congrégation le 13 juin 1968 sous le nom de Fraternité des Petits Frères de l’Évangile.

   Une étape importante de l'histoire de la Fraternité est le chapitre de Castelnaudary (France) en juillet-août 1973 : les frères décident de créer une fraternité centrale où René Voillaume devient pour la dernière fois prieur. Avec ses deux assistants il s’installe à Cépie, dans le sud de la France. Par la suite, en 1981, la fraternité centrale se déplace à Bruxelles (Belgique), mais René reste à Cépie jusqu’en 2001.

    Entre 1973 et 1985, un long travail de consultation et de préparation aboutit au remaniement des Constitutions: elles sont votées au Chapitre de Herne (Belgique) en 1985 et approuvées par le Cardinal Danneels, Archevêque de Malines-Bruxelles, le 5 janvier 1986.

    Ce double anniversaire de l’érection de la Fraternité (50 ans) et de l’approbation des nouvelles Constitutions (20 ans) évoque en moi trois considérations que je voudrais vous partager.

***


Nous sommes animés par un souffle apostolique

    C’est un souffle apostolique qui pousse René Voillaume et les premiers frères à fonder la Fraternité de l’Évangile. Ceux-ci sentent en eux deux appels qu’ils veulent vivre ensemble. Ils désirent vivre au cœur des masses, partager la vie des gens ordinaires, marcher avec eux et les rencontrer sur leurs propres chemins. Dans le même temps ils veulent annoncer Jésus-Christ, le partager à ces hommes et ces femmes, cheminer avec eux dans la connaissance et l'amour de Jésus et participer à la création et à l’accompagnement de communautés chrétiennes…

    Ces deux pôles de l’appel qu’ils ressentent s'ajustent petit à petit: toute une recherche se fait tant de la part des frères que de la part de René, suivant que l'un ou l'autre pôle prend plus d’importance. L’encyclique Evangelii Nuntiandi du Pape Paul VI (décembre 1975) est une lumière pour cette recherche : elle insiste sur le témoignage de vie comme véritable proclamation de l’Évangile (n°21) (Constit 5,5) tout en soulignant la nécessité d’une annonce claire et sans équivoque du Seigneur Jésus (n°22) (Constit 5.2) qui normalement aboutit à une communauté qui vit de Jésus-Christ et le célèbre (n°23) (Constit 5.24).

    De 1956 à 1976, René Voillaume est le moteur de cette marche: il cherche avec les frères comment façonner le visage de la Fraternité de l'Évangile. Ses idées évoluent et changent au contact des fraternités, des milieux ou des événements, dans un dialogue, et parfois une confrontation avec les frères. Elles partent chez lui d’un grand sens de l’Église, de l’urgence de la Mission, de l’importance de la spiritualité de Frère Charles pour notre temps. Il ressent la nécessité de l’existence d’un groupe apostolique de religieux au sein de la famille de frère Charles; il le voit se dédiant à l’évangélisation et au développement des plus éloignés et des plus isolés…[1]

     Dès sa fondation, la Fraternité de l’Évangile essaime dans le monde entier en dépit de son très petit nombre. Les cinq premières fraternités dénotent cette dispersion : le Sambuc en milieu rural de France (Europe) en 1956, Can Tho dans une petite ville du Sud Viêt-Nam (Asie) en 1956, Bindua en milieu minier d’Italie (Europe) en 1957, Jaffna dans un milieu rural du Sri Lanka (Asie) en 1959, et Fortin Olmos dans la campagne d’Argentine (Amérique Latine) en 1960. Les frères sont très vite de nationalités multiples. Ils partent tous avec le projet de vivre ensemble de Jésus-Christ en essayant de comprendre les gens, de les aimer et de cheminer avec eux (Constit 1.1). Vivant au milieu de populations, de cultures et de contextes religieux différents, provenant d’origines différentes et ayant des histoires différentes, leur insertion et leur annonce de l’Évangile prennent des couleurs différentes.

    La fin des années soixante-dix jusqu’au chapitre de Herne (1985) qui approuve les nouvelles Constitutions est pour les frères un temps de recherche, de précision et de clarification de leur vocation.

    Ces nouvelles Constitutions nous apportent joie et paix, action de grâce.


    Nous sommes nés pour annoncer Jésus-Christ, pour évangéliser, pour rejoindre les autres dans ce qui est vital pour eux afin d’y faire entendre ce qu’ils sont incapables de découvrir par eux-mêmes, à savoir combien l’amour que Dieu leur porte peut transformer leur vie et leur destin.[2] Nous avons cette Mission (Constit 5.1) (Constit 1.8).

Cette annonce surgit de notre façon de vivre notre vie religieuse. Celle-ci est caractérisée par une vie de partage de la vie des gens (Constit 5.6) (insertion, simplicité de vie, amitié, travail… Nazareth), par une vie d’union à Dieu en Jésus (Constit 3.2) (prière, adoration, eucharistie…) et par une vie de communion fraternelle (Constit 2.2) (fraternité, vie communautaire…).

    Cet appel à vivre de cette façon notre vie religieuse colore notre annonce de l’Évangile. Ce qu’on appelle nos trois piliers nous éclaire sur la source qui nous pousse à Annoncer (Constit 5.20), sur les moyens à mettre en œuvre, sur le cadre de cette annonce et aussi en fixe… les limites […]

    Avec le chapitre de Gubio 2015  nous-nous sommes engagés sur le chemin de la fédération avec les Petits Frères de Jésus. Nous avons un tronc commun (Charles de Foucauld, René Voillaume), et une spiritualité "de Nazareth" qui nous rend proches. Mais nos propres histoires et expériences ont parfois mis de la distance et de l'incompréhension, la fédération nous invite à l'accueil, sans  a priori pour nous entraider à témoigner de la fraternité aujourd'hui.


Nous sommes animés par un souffle contemplatif

    Ce souffle existe depuis le début de la Fraternité. René Voillaume nous a donné l’exemple et a beaucoup insisté sur cela… Les premiers frères et tous les chapitres nous ont rappelé cette dimension de notre vie:

    “Nous voulons vivre une profonde solidarité avec les hommes et les femmes d’aujourd’hui en cherchant, ensemble, de nouveaux sentiers de vie, d’espérance, de justice et de libération. C’est au sein même de ce partage, de cette solidarité que nous vivons notre relation à Dieu dans un cœur à cœur qui est comme la source où nous puisons l’eau qui nous désaltère. Ne vivre que pour lui: c’est le sens de notre existence, c’est donner à Dieu la première place, c’est remettre au centre notre vocation d’adorateurs de Dieu. Notre vie se situe dans un véritable carrefour où la relation à Dieu, celle avec les pauvres et celle avec la communauté des frères, se lient d'une façon intime et interdépendante. Nous voulons nous remettre à l’écoute du souffle contemplatif qui traverse le carrefour de notre vie [3]

     Nous héritons ce souffle contemplatif de Charles de Foucauld et de l’histoire de la fondation des Petits Frères de Jésus…

    Nous sommes animés par un souffle apostolique : nous avons reçu une mission d’annonce de l’Évangile, basée sur un appel à une communion avec les pauvres (Nazareth), avec Dieu (Prière) et avec nos frères (vie fraternelle). De la même façon, un souffle contemplatif nous animeou devrait nous animer , il naît de notre réponse à l'appel que nous avons reçu à vivre ensemble ces trois aspects fondamentaux (Constit 1.7).

     Le souffle apostolique qui nous anime – ou devrait nous anime – est inséparable de ce souffle contemplatif…

      Pourquoi voulons-nous vivre avec les pauvres, partager leurs conditions de vie, nous insérer au milieu d’eux ?

    Ce serait peut-être plus efficace pour l’évangélisation et le développement de se mettre au-dessus d’eux, de leur forcer un peu la main, d’utiliser des moyens plus puissants (argent…) etc.

    Mais à la suite de Charles de Foucauld, nous voulons suivre l’exemple du Fils de Dieu qui s’est inséré à Nazareth comme simple villageois… qui a vécu dans l’obscurité trente ans… qui a annoncé la Parole de Dieu en marchant sur les routes de Palestine sans un caillou pour reposer la tête

Mais à la suite de Charles de Foucauld, nous voulons aimer, comme Jésus, ceux avec qui nous vivons[4] (Constit 4.6)

     Pourquoi voulons-nous prendre du temps pour prier, adorer, célébrer ?

     Nous sommes souvent fatigués… Il y a tant de choses à faire…

     Mais Jésus est l’Ami, Dieu est le Père, l’Esprit est Force… Si Jésus est vraiment l’Ami, alors nous voulons le rencontrer… Si Dieu est vraiment le Père, alors nous voulons nous mettre sous son amour… Si l’Esprit est vraiment notre force, alors nous voulons nous abreuver à cette source…

     Jésus n’est-il pas présent à nous dans les autres, dans les événements, dans toute notre vie, etc. Il ne se laisse pas rencontrer seulement dans la prière ! Oui ! C’est vrai ! L’Esprit dispense sa Force par l’intermédiaire de canaux innombrables… Ne pouvons-nous pas rencontrer l’amour du Père en toute circonstance ?

     Mais pour rencontrer Jésus dans l’autre, pour reconnaître les signes de l’amour du Père, pour recevoir la force de l’Esprit dans les événements qui viennent dans notre vie, il nous faut des temps forts de prière seul à seul, des temps d’adoration, de célébrations communautaires, etc.[5] (Constit 3.1)

     Pourquoi voulons-nous marcher ensemble avec d’autres frères ? Pourquoi voulons-nous vivre la fraternité avec eux ?

     Cela paraît plus facile de marcher à son propre pas ! La vie fraternelle provoque tant de tensions ! Les autres me paraissent souvent comme des freins à une insertion plus radicale, à une annonce plus étendue de l’Évangile, à mon épanouissement personnel, etc. Vivre la fraternité nécessite tellement de temps et d’énergies… qui pourraient être employés ailleurs !

     Mais “quand deux ou trois sont réunis en mon nom, Je suis au milieu d’eux !” nous dit Jésus. Nous sommes appelés à construire entre nous la Fraternité en Jésus, Fraternité basée sur l'amour du Père sur nous, révélée par Jésus le Fils qui s’est fait notre frère, rendue possible, construite et animée par l’Esprit du Père et du Fils […]


Nous trouvons en Charles de Foucauld notre inspirateur.


     Charles de Foucauld a écrit des règles pour des groupes religieux: toute sa vie il a attendu en vain des disciples. Il est mort sans n’avoir jamais vu de religieux suivre ses traces. Ce ne fut qu'à la fin de sa vie qu’il a pu susciter la naissance d’un groupe d’hommes et de femmes, une sorte de Tiers-ordre, une confrérie, unis dans la prière, ancêtres de l’Union des Frères et des Sœurs de Jésus, Sodalité-Charles de Foucauld.[6]

     Charles de Foucauld est notre inspirateur (Constit 1.5), comme il l’est pour beaucoup de groupes. La façon dont nous nous inspirons de lui a été authentifiée par l’Église par l’érection de la Fraternité le 13 juin 1968. On peut voir aussi dans la béatification récente de Frère Charles (le 13 novembre 2005) comme une reconnaissance officielle, par l’Église, de la valeur de la spiritualité qui s’inspire de lui.

    Que nous inspire Charles de Foucauld ?


L’amour de Jésus

    
Jésus est notre Frère… Il est l’Ami… Il nous invite à marcher avec Lui.

    “J’ai perdu mon cœur pour ce Jésus de Nazareth crucifié il y a 1 900 ans, et je passe ma vie à chercher à l’imiter autant que le peut ma faiblesse”.

     Nous nous attachons à imiter sans cesse notre bien-aimé Seigneur Jésus, de manière à être Ses images fidèles dans tous nos actes intérieurs et extérieurs [] Nous nous demanderons en tout comment Il pensait, parlait, agissait en la circonstance où nous sommes, comment il penserait, parlerait, agirait à notre place; et nous nous efforcerons de tout notre cœur de reproduire amoureusement en nous les traits de notre divin modèle [] Nous nous appliquerons d'abord et surtout à imiter Ses vertus intérieures, à conformer notre âme à Son âme toute brûlante d'amour de Dieu, toute employée à chercher Sa seule gloire, toute obéissante à Sa volonté, toute appliquée à l’imitation de Ses perfections, toute perdue dans Sa contemplation…; et en même temps nous aurons soin d’imiter toujours Ses œuvres extérieures, Sa pauvreté, Sa pénitence, Son recueillement, Son amour de la solitude, de l'obscurité et des abaissements, prendre comme règle de toute ma vie celle de saint Jean de la Croix :
En toute chose me demander comment Jésus ferait, et faire de même [7].


   Dieu nous aime, Dieu nous a aimés hier, Il nous aime aujourd’hui, Il nous aimera demain. Dieu nous aime à tout instant de notre vie terrestre, et Il nous aimera durant l’éternité si nous ne repoussons pas Son amour. Il nous demande amour pour amour. Il nous dit : Je t’aime, je veux t’aimer éternellement et me donner éternellement à toi, je veux être aimé et possédé de toi durant l’éternité. Aime-moi, obéis-moi, suis-moi !” Dieu nous aime Dieu nous demande de L’aimer Voilà la vérité du Cœur de Jésus révélée pour éclairer et embraser les cœurs des hommes [8].’’

La spiritualité de Nazareth…


    Jésus, Fils de Dieu, a vécu une vie d’homme ordinaire dans une humble bourgade de Palestine, Nazareth. Il a marché, travaillé, peiné, il s’est réjoui, il a eu des amis… Il a vécu parmi nous et avec nous… Il nous invite à l’imiter.

   Je ne puis concevoir l’amour sans un besoin, un besoin impérieux de conformité, de ressemblance, et surtout de partage de toutes les peines, de toutes les difficultés, de toutes les duretés de la vie [9].

    Le premier article de leur vocation et de la mienne (Les Petits Frères du Sacré Cœur) est d’imiter Jésus dans sa vie de Nazareth et quand l’heure viendra dans son chemin de croix et de mort. Comment ? Surtout avec amour, regardant, contemplant sans fin le Bien Aimé, durant le travail de chaque jour, durant les veilles de la nuit, durant les adorations de l’Hôte Divin, durant la prière, donnant toujours la première place aux choses spirituelles, imitant Jésus à Nazareth dans son amour pour Dieu… Et permettant que ce grand amour de Dieu et de Jésus rayonne sur tous les êtres humains pour qui le Christ est mort, qu’il a rachetés à grand prix, les aimant comme il les a aimés, et faisant tout son possible pour sauver les âmes comme il le faisait à Nazareth, afin de les sanctifier, de les consoler, en Lui, à travers Lui, comme Lui, pour Lui [10].

   Il descendit: toute sa vie, il n’a fait que descendre: descendre en s’incarnant, descendre en se faisant petit enfant, descendre en obéissant, descendre en se faisant pauvre, délaissé, exilé, persécuté, supplicié, en se mettant toujours à la dernière place [11].

L’amour de l’Eucharistie…

    Frère Charles a eu dès sa conversion un amour de l’Eucharistie. Celui-ci, presque physique au début, a évolué petit à petit jusqu’à ce que Frère Charles fasse le lien entre la rencontre de Jésus dans le pain et dans l’autre.

    Il n’y a pas, je crois, de parole de l’Évangile qui ait fait sur moi une plus profonde impression et transformé davantage ma vie que celle-ci : Tout ce que vous faites à un de ces petits, c’est à moi que vous le faites. Si on songe que ces paroles sont celles de la Vérité incréée, celles de la bouche qui a dit ceci est mon corps… ceci est mon sang, avec quelle force on est porté à chercher et à aimer Jésus dans ces petits, ces pécheurs, ces pauvres, portant tous ses moyens matériels vers le soulagement des misères temporelles…[12]


L’adoration, la contemplation et l’amour des Écritures…

     Il faut tâcher de vous imprégner de l’esprit de Jésus en lisant et relisant, méditant et re-méditant sans cesse ses paroles et ses exemples : qu’ils fassent dans nos âmes comme la goutte d'eau qui tombe et retombe sur une dalle toujours à la même place [13]".

Le souffle missionnaire…

     Frère Charles avait au cœur un ardent désir de faire connaître Jésus-Christ.

   Nous nous souviendrons sans cesse qu’il s’est consacré au salut des hommes au point d’être résumé et signifié par son nom de Jésus Sauveur, et nous L’imiterons en faisant du salut des hommes l’œuvre de notre vie [14]"

    “Notre existence entière et tout notre être doivent crier l’Évangile sur les toits. Notre personne entière et toute notre vie doivent proclamer que nous appartenons à Jésus. Nos vies doivent être un miroir de ce qu’est une vie selon l’Évangile. Notre être entier doit être une prédication vivante, un reflet de Jésus, une odeur de Jésus, quelque chose qui proclame Jésus, qui fait que les autres voient Jésus et qui brille comme une image de Jésus [15].

     Notre vie doit avoir le même but que la Sienne : sauver les hommes en vue de Dieu. Imitateurs et membres de Celui qui a exprimé Sa vie par Son nom de Jésus, nous devons pouvoir résumer la nôtre par ce mot de Sauveur [16].

   Vous me demandez quelle est ma vie : c’est une vie de moine missionnaire fondée sur ces trois principes : imitation de la vie cachée de Jésus à Nazareth, adoration du Très Saint Sacrement exposé, établissement parmi les peuples infidèles les plus délaissés en faisant tout ce que l’on peut pour leur conversion. Je suis et j'ai toujours été seul depuis dix ans. Si le bon Dieu m’envoie des frères, étant donné l’immense étendue des pays infidèles à convertir, il vaut mieux, pour le salut des âmes, se répartir en petits groupes de trois ou quatre, aussi nombreux que possible, que déformer des monastères plus peuplés…

     Je vois ces postes, ces ermitages de trois ou quatre moines missionnaires comme des avant-gardes, faits pour préparer les voies et céder la place à d’autres religieux à organisation de clergé séculier lorsque le terrain serait dé friche[17]

L’amour et le respect de l’autre reconnu comme un frère.

    Je veux que tous les gens ici, qu'ils soient chrétiens, musulmans, juifs ou autres, me regardent comme leur frère, un frère universel. Ils ont commencé à appeler ma maison la fraternité’’ et cela me donne de la joie[18]’’ 

Je ne puis concevoir l’amour sans un besoin, un besoin impérieux de conformité, de ressemblance, et surtout de partage de toutes les peines, de toutes les difficultés, de toutes les duretés de la vie[19] .

    Que ce double anniversaire soit une occasion pour chacun de nous personnellement, pour chaque fraternité et pour toute la Fraternité dans son ensemble de renouveler et de fortifier son engagement à la suite de Jésus !

    Qu’il nous fasse prendre conscience de ce que l’appel personnel et communautaire que nous avons reçu et recevons-en tant que Fraternité de l’Évangile doit à Frère Charles, à René Voillaume et à tous les frères qui nous ont précédés !

    Qu’il soit pour nous occasion d'actions de grâces pour tout le bien opéré dans et par la Fraternité !

     Qu’il soit occasion de reconnaître nos lenteurs, nos égoïsmes, nos aveuglements et nos refus personnels et communautaires dans cette suite de Jésus à laquelle nous avons été et sommes appelés !

     Qu’il soit l’occasion pour renouveler notre confiance en Jésus qui nous appelle, en Dieu Père vers qui Jésus nous fait marcher et en l’Esprit qui est notre seule Force !

  Georges G




Freres de Region
Réunion des frères de la Région Europe-Nord et de la Région Méditerranée



* * *


Notes:


[1] René Voillaume insiste alors toujours sur la prise en charge de populations isolées ou abandonnées peu nombreuses et vivant sur un territoire réduit afin de permettre aux frères un partage de vie 'avec'. "Les Petits Frères de l'Évangile ne peuvent accepter la charge d'un secteur sociologique ou géographique dont l'étendue ou le nombre des habitants les amènerait en fait à abandonner l'esprit de leur vocation propre et l'exercice d'un apostolat fondé avant tout sur la possibilité des contacts humains personnels et le témoignage de l'amitié." (Projet de constitutions de 1964, art. 97).
  [2] Jean Luc Brunin, Évêque d’Ajaccio, DC, avril 2006.
 [3] Actes du Chapitre de Spello, 1997 Page 3.
 [4] "Le propre de l’amour est l’imitation": Charles de Foucauld.    Mc 6 :3 ; 1 Co 9 : 20-23)
 [5] Charles de Foucauld , Lettres aux Frères de la Trappe p. 108 Ps 110/105 ; Ps 84/11 ; Os 2 /16 ; Mc 6/31
 [6] "C’est une union à liens étroits, une confrérie demandant une vie fervente à ses membres, mais
        ce n’est pas un Tiers-ordre, puisque cela ne lie à aucun ordre religieux établi" (Ch de F 25-08- 1913)
 [7] Seul avec Dieu, Nouvelle Cité, p. 156.
 [8] L'Évangile présenté aux pauvres du Sahara, p. 143-144. Grasset. 1938
 [9] La Dernière place, Nouvelle Cité, p. 190, 192
[10] Œuvres Spirituelles p. 363-364
[11] Voyageur dans la nuit, p. 208
[12] Charles de Foucauld à Louis Massignon, Tamanrasset, 1er août 1916
[13] Cité à l'annexe IV du Directoire publié en 1928 par L. Massignon, p. 134.
[14] Règlements et Directoire, p. 109-110.
[15] Méditations sur les Saints Évangiles, MSE, 3147
[16] Voyageur dans la nuit, Nouvelle Cité, page 231.
[17] Lettre au Frère Antonin du 13-05-1911
[18] Lettre à Marie de Bondy 07-01-1901
[19] La Dernière place, p. 190, 192
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Les premiers
Les premiers frères avec René.V

Fraternité du Sambuc (Camargue)
Fraternité du Sambuc (Camargue)
 
 
Au Coeur des Masses
Au Coeur des Masses

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Femme du Village

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Culture de la pomme de terre

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Petit Marché

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Fraternité mixte (PFJ et PFE)
de Wakayama - Japon

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Chapelle de la Fraternité
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