Nous sommes animés
 par un souffle apostolique





    C’est un souffle apostolique qui pousse René Voillaume et les premiers frères à fonder la Fraternité de l’Évangile. Ceux-ci sentent en eux deux appels qu’ils veulent vivre ensemble. Ils désirent vivre au cœur des masses, partager la vie des gens ordinaires, marcher avec eux et les rencontrer sur leurs propres chemins. Dans le même temps ils veulent annoncer Jésus-Christ, le partager à ces hommes et ces femmes, cheminer avec eux dans la connaissance et l'amour de Jésus et participer à la création et à l’accompagnement de communautés chrétiennes…

    Ces deux pôles de l’appel qu’ils ressentent s'ajustent petit à petit: toute une recherche se fait tant de la part des frères que de la part de René, suivant que l'un ou l'autre pôle prend plus d’importance. L’encyclique Evangelii Nuntiandi du Pape Paul VI (décembre 1975) est une lumière pour cette recherche : elle insiste sur le témoignage de vie comme véritable proclamation de l’Évangile (n°21) (Constit 5,5) tout en soulignant la nécessité d’une annonce claire et sans équivoque du Seigneur Jésus (n°22) (Constit 5.2) qui normalement aboutit à une communauté qui vit de Jésus-Christ et le célèbre (n°23) (Constit 5.24).

    De 1956 à 1976, René Voillaume est le moteur de cette marche: il cherche avec les frères comment façonner le visage de la Fraternité de l'Évangile. Ses idées évoluent et changent au contact des fraternités, des milieux ou des événements, dans un dialogue, et parfois une confrontation avec les frères. Elles partent chez lui d’un grand sens de l’Église, de l’urgence de la Mission, de l’importance de la spiritualité de Frère Charles pour notre temps. Il ressent la nécessité de l’existence d’un groupe apostolique de religieux au sein de la famille de frère Charles; il le voit se dédiant à l’évangélisation et au développement des plus éloignés et des plus isolés…[1]

     Dès sa fondation, la Fraternité de l’Évangile essaime dans le monde entier en dépit de son très petit nombre. Les cinq premières fraternités dénotent cette dispersion : le Sambuc en milieu rural de France (Europe) en 1956, Can Tho dans une petite ville du Sud Viêt-Nam (Asie) en 1956, Bindua en milieu minier d’Italie (Europe) en 1957, Jaffna dans un milieu rural du Sri Lanka (Asie) en 1959, et Fortin Olmos dans la campagne d’Argentine (Amérique Latine) en 1960. Les frères sont très vite de nationalités multiples. Ils partent tous avec le projet de vivre ensemble de Jésus-Christ en essayant de comprendre les gens, de les aimer et de cheminer avec eux (Constit 1.1). Vivant au milieu de populations, de cultures et de contextes religieux différents, provenant d’origines différentes et ayant des histoires différentes, leur insertion et leur annonce de l’Évangile prennent des couleurs différentes.

    La fin des années soixante-dix jusqu’au chapitre de Herne (1985) qui approuve les nouvelles Constitutions est pour les frères un temps de recherche, de précision et de clarification de leur vocation.

    Ces nouvelles Constitutions nous apportent joie et paix, action de grâce.


    Nous sommes nés pour annoncer Jésus-Christ, pour évangéliser, pour rejoindre les autres dans ce qui est vital pour eux afin d’y faire entendre ce qu’ils sont incapables de découvrir par eux-mêmes, à savoir combien l’amour que Dieu leur porte peut transformer leur vie et leur destin.[2] Nous avons cette Mission (Constit 5.1) (Constit 1.8).

Cette annonce surgit de notre façon de vivre notre vie religieuse. Celle-ci est caractérisée par une vie de partage de la vie des gens (Constit 5.6) (insertion, simplicité de vie, amitié, travail… Nazareth), par une vie d’union à Dieu en Jésus (Constit 3.2) (prière, adoration, eucharistie…) et par une vie de communion fraternelle (Constit 2.2) (fraternité, vie communautaire…).

    Cet appel à vivre de cette façon notre vie religieuse colore notre annonce de l’Évangile. Ce qu’on appelle nos trois piliers nous éclaire sur la source qui nous pousse à Annoncer (Constit 5.20), sur les moyens à mettre en œuvre, sur le cadre de cette annonce et aussi en fixe… les limites […]

    Avec le chapitre de Gubio 2015  nous-nous sommes engagés sur le chemin de la fédération avec les Petits Frères de Jésus. Nous avons un tronc commun (Charles de Foucauld, René Voillaume), et une spiritualité "de Nazareth" qui nous rend proches. Mais nos propres histoires et expériences ont parfois mis de la distance et de l'incompréhension, la fédération nous invite à l'accueil, sans  a priori pour nous entraider à témoigner de la fraternité aujourd'hui.

  Georges G




Ouldemes
Célébration Dominicale dans le massif Ouldémé


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Notes:


[1] René Voillaume insiste alors toujours sur la prise en charge de populations isolées ou abandonnées peu nombreuses et vivant sur un territoire réduit afin de permettre aux frères un partage de vie 'avec'. "Les Petits Frères de l'Évangile ne peuvent accepter la charge d'un secteur sociologique ou géographique dont l'étendue ou le nombre des habitants les amènerait en fait à abandonner l'esprit de leur vocation propre et l'exercice d'un apostolat fondé avant tout sur la possibilité des contacts humains personnels et le témoignage de l'amitié." (Projet de constitutions de 1964, art. 97).
 
[2] Jean Luc Brunin, Évêque d’Ajaccio, DC, avril 2006.

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